Les BSH

 

 

Inventée en 1969 par François Benais et Max Saint-Hilaire, la BSH est un de ces kits commercialisés dans les années 70, à monter soi-même, ayant l'énorme avantage d'utiliser des éléments de voitures de série, pouvant même être récupérés sur une voiture accidentée ! C'est la société Issy—Automobiles qui produisit la BSH, prévue pour être équipée de toutes les mécaniques Renault d'époque, de préférence R8 ou R16.

Le kit se compose
-d'un châssis tubulaire, à poutre centrale en acier spécial, auquel est incorporé un arceau de sécurité, et comprenant une traverse avant de R8 Gordini,
-d'un habitacle constitué d'un très résistant caisson monobloc en polyester armé avec lunette arrière incorporé, et se fixant en 6 points sur le châssis,
-de deux ensembles capots-ailes (y compris les passages de roues intérieurs), un pour l'avant et un pour l'arrière, en polyester,
-de deux portes polyester encore,
-de deux baquets en polyester toujours,
-et de toutes les pièces spéciales nécessaires au montage, c'est-à-dire commande de boîte de vitesse, d'accélérateur, 4 ressorts de suspension, jambes de forces arrières, vitres plexi, etc...

Les opinions sont très partagées en ce qui concerne la silhouette. Néanmoins, de l'avis général, si le dessin de la partie arrière est sujet à critiques, l'avant est très réussi. De profil, c'est un mélange de Lola, et de certains protos Ferrari/Maserati des années 60, les Birdcages. Quoiqu'il en soit, elle fait forte impression.

La visibilité est bonne vers l'avant, mais les ailes relevées sont gênantes si on veut passer au millimètre. Par contre, il n'est pas question de regarder dans le rétroviseur, car il est très mal placé, la solution consistant à se retourner avant de doubler. Mais essayez un peu, à 200km/h sur une nationale ! Le gros défaut de la voiture est donc l'absence de visibilité sur les côtés arrières. Se garer en ville devient vite un sport et il est désagréable de reculer sans être certain qu'on ne va pas "rencontrer" un obstacle.

Au volant, la voiture séduit tout de suite. La position de conduite est très allongée, les jambes très à l'horizontale. La place à l'intérieur est suffisante pour un pilote et son passager, mais il est exclu de prendre un 3e voyageur, la place disponible derrière les sièges ne pouvant servir qu'à loger des bagages. A 200km/h sur autoroute, aucun problème ne se pose. La voiture reste bien en ligne, freine droit, et après quelques kilomètres, on se sent vite en sécurité. Elle est sur-vireuse ou sous-vireuse suivant le type de pilotage du conducteur. En plus, les glisses se contrôlent facilement tellement la voiture est saine. Le freinage est sans reproche, aucune baisse d'efficacité ne se fait sentir, même en conduite sportive. D'après le constructeur, la voiture est capable d'atteindre les 215km/h.

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