Cardeco 400C

Cette voiture représente l'aboutissement de 26 années de pratique et d'expérience, acquises par Mr. Peticolin au travers de sa société CarDéco. Fruit d'un indéniable savoir-faire et d'une étroite collaboration avec les concessionnaires, cette 406 Coupé peut prétendre au statut de Concept Car. Après neuf mois et 7.000h, le résultat est époustouflant...

Les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette réalisation que nous devons à la société Cardéco, qui s'est déjà fait sa petite réputation au travers de diverses réalisations de haut vol. Cette fois, le projet est d'une autre ampleur et c'est en collaboration avec le concessionnaire du groupe Meny que Fabien Petitcolin se lance dans l'aventure. Le but avouer était de réaliser un concept, se voulant un avant-gout du futur coupé de la marque sochalienne et ce à partir de différentes esquisses parues dans la presse.

Tout a commencé par une étude sur ordinateur, afin de donner les grandes lignes du projet. En fait, seuls le toit et les vitres sont conservés, alors que tout le reste de l'auto est modifié. Mais toutes les modifications ont été effectuées en tenant compte, de l'esthétique bien entendu, mais aussi de la technique. La majeure partie des nouvelles pièces est réalisée en tôle, exceptés les boucliers avant et arrière. Il est difficile de faire une liste exhaustive de tout ce qui a été réalisé, tant la moindre partie de carrosserie a été revue. Mais le travail le plus remarquable concerne indéniablement la face avant, qui ne ressemble à rien de connu jusqu'à présent. Ce résultat est issu d'une parfaite alchimie entre le nouveau bouclier, les optiques et le capot.

Commençons par le bouclier, dont les deux larges ouvertures ne laissent aucun doute sur les prétentions sportives de la belle. Les courbes sont un modèle de pureté et offrent une fluidité extrême à l'ensemble. Impression renforcée par le capot plongeant, entièrement réalisé en tôtle, qui épouse parfaitement les courbes des nouvelles optiques. En apparence, il s'agit bien de phares de 206, mais seules les glaces sont en fait d'origine. En effet, compte-tenu des courbes très plongeantes de la face avant et du peu de place disponible, les cuves de série ne pouvaient pas être adaptées. Il a donc fallu en recréer de toute pièce, ce qui représente tout de même quelques heures d'occupation.

Sur les flancs, le plus gros du travail est apporté sur les ailes, nettement plus larges que celles de série, mais également sur les portes. Vous ne l'avez peut-être pas remarqué, mais les portes ont perdu la petite arrête saillante. Pour ce faire, une tôle a été ressoudée sur toute la suface, ce qui évite d'avoir recours à la traditionnelle fibre de verre. Il en est de même sur les ailes arrière, embellies par de discrètes prises d'air, qui comme le reste, sont également réalisées en tôle. Signalons que tout ce travail est réalisé par un véritable carrossier, comme l'on en trouve rareent aujourd'hui.

Ce dernier a véritablement fait preuve de tout son savoir-faire sur le coffre. Il est parti d'une tôle vierge, qu'il a martelée jusqu'à obtenir celle qui prend place sur la voiture. Lorsqu'on le dit comme ça, cela paraît simple, mais les heures et surtout le savoir-faire sont nécessaires pour parvenir à ce réusltat. Car il a fallu l'adapter aux nouveaux feux, empruntés à une Honda S2000.

En ce qui concerne le bouclier arrière, son design est largement inspiré de celui de la Ferrari 360 Modena. L'aspect général est surprenant et il n'est pas sans rappeler celui d'une Ferrari, surtout avec l'insigne Peugeot placé au centre de la malle et qui, de loin, pourrait très vite être confondu avec le mythique cheval cabré. Mais les mots ne pourront jamais décrire le rendu obtenu par cette réalisation, d'une homogénéité sans pareille et qui dispose d'une ligne tout simplement sublime.

L'amortissement de l'ensemble passe par des combinés filetés réglables en hauteur et dureté, spécialement conçus pour le projet et apportant un surbaissement de 50mm. Avec une telle carrosserie, la mécaninque se devait de ne pas passer inaperçue. Même si le V6 3l Peugeot fait preuve de brio, après une petite modification de la cartographie et quelques réglages savamment exécutés au niveau du haut moteur, il exprime pleinement son potentiel et donne des ailes à ce projet démoniaque, en délivrant pas moins de 280ch !

Mais la Cardéco excelle également dans le domaine de la sellerie. C'est ainsi que l'on retrouve pas moins de 42m2 de cuir pleine fleur d'un superbe abricot nacré, appliqué sur l'ensemble de l'habitacle. On en trouve bien entendu sur les sièges, les panneaux de porte, mais également sur le ciel de toit, les montants de pare-brise, le tableau de bord, l'accoudoir central... Bref, du sol au plafond, on trouve du cuir assemblé au millimètre près ! Mais Fabien Petitcolin ne s'est pas contenté de recouvrir de cuir l'ensemble des pièces. Au préalable, certaines d'entre elles ont été redessinées. C'est notamment le cas des assises de sièges, des panneaux de portes avant et des appuies-têtes, inspirés des Mercedes SL. Bref du grand art avec comme cerise sur le gateau, un volant signé Cardéco et des aérateurs d'Audi TT en alu satiné.

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