PGO 356 Speedster Classic :
la Fureur de Vivre

 

Sous la marque PGO, la mythique Porsche 356 Speedster de James Dean a ressuscité grâce à une poignée de passionnés. Plus qu’une voiture, c’est une légende qui est désormais accessible.

 

 

L’automobile véhicule volontiers ses propres mythes. Ce sont souvent des pastiches réussis de gloire passée, comme la Dodge Viper (AC Cobra Daytona) ou la BMW Z8 (BMW 507), mais il y aussi les rééditions quasi-conformes de voitures qui, pour des raisons parfois obscures, ont marquées l’histoire d’un empreinte indélébile. Chemin faisant, avec un isolent détachement vis-à-vis du temps qui passe, la Porsche 356 est indéniablement de cette race. Mais, cette fois, pas de mystère sur les raisons de son succès intemporel.

Bébé de Ferry Porsche lui-même, la 356 représente l’essence de l’esprit Porsche, celle qui a conditionné tout l’avenir de la prestigieuse marque de Stuttgart. Même la dernière 998 GT3 renvoie, quelque part, un révérencieux hommage à son ancêtre 356, dont elle porte les gènes. Quant au Speedster, version allégée de la 356, il fut produit sur la demande de l’importateur Porsche américain, exclusivement pour le marché californien. Le tout petit nombre de modèles produits a contribué à sublimer le mythe de la 356.

James Dean, héros romantique d’une Amérique des années 60, furieuse de vivre, n’est pas mort ! Il roule toujours carrosse avec sa voiture fétiche, la 356, symbole d’une authentique " way of life ". Hélas, telle une œuvre d’art que le temps enrichit plus qu’il n’use, la 356 se négocie aujourd’hui à des prix qui font presque autant tourné la tête que son inimitable ligne ! Faut-il pour autant abandonner son rêve de liberté faute de moyen ? Peut-être pas. PGO, spécialiste des répliques depuis presque 20 ans, a racheté les droits de copie conforme à l’artisant belge Apal, puis a jeté son dévolu sur la 356. Mais ce rêve de faire rouler une réplique de cette légende a supporté ses vicissitudes et tourné maintes fois court, après seulement quelques voitures produites. Ce ne sera pas le cas chez PGO, un simple coup d’œil sur le catalogue digne d’un grand constructeur en fait preuve : une seule version de la 356, certes, lais une véritable liste d’options (châssis sport, seuils de portes en aluminium, couvre-capote…) et même deux packs (Déco et Executive). Le plan de production, organisé autour de fréquents contrôle de qualité, est capable d’assembler 250 voitures par an ! Assembler est vraiment le terme approprié, car, comme pour l’original, le châssis et le moteur sont hérités de la Coccinelle. Mais pour s’en procurer des neufs aujourd’hui, il faut les faire venir du Mexique, où elle est toujours produite. Pas de quoi limiter les frais d’expédition. Une fois rapatrié, le châssis est amputé de 230mm, entre les deux essieux, puis ressoudé. Sur cette plate-forme vient se greffer un faux châssis en forme de cage qui supportera la coque et rigidifiera l’ensemble.

Le ronronnement du 4 cylindres à plat de 1600cc rappelle au souvenir d’un temps où le Larzac attirait autant de monde que la Tour Eiffel. Sans le toit, l’accès à l’intérieur est aisé. Les petits sièges, tendus de cuir, se révèlent confortable bien qu’ils n’offrent qu’un réglage en longueur.

La planche de bord, couleur carrosserie, se pare simplement de 5 compteurs, de quelques témoins et des habituels commodos situés derrière le volant.

Les quelques restrictions que l’on aurait pu émettre à propos du châssis s ‘évanouissent, sur chaussée sèche en tout cas, devant les maigres 47ch du 1600 VW. Il en est de même des rêves de virée sportives sur les routes tortueuses de l’arrière-pays montpelliérain. Mais il est possible de pousser le moteur à 90ch, grâce au remplacement des 2 CARBUS. En revanche, la PGO 356 Classic remplit parfaitement sa vocation de compagne de promenade, alliant au plaisir du cabriolet celui d’une exclusivité rare. Les cheveux malmenés par l’absence de filet anti-remous, le bruit du 4 cylindres qui semble vous courir après, et l’odeur du cuir chauffé par le soleil créent une ambiance tombée dans l’oubli depuis trop d’années. La direction, non assistée, nécessite quelques efforts, tandis que la boîte à quatre rapports offre une précision correcte.



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