C'est dans un petit atelier de la région parisienne, à Thorigny, près de Meaux exactement, qu'est née la WM. Une jeune équipe d'ingénieurs et de techniciens ont voulu à travers elle mettre en pratique les idées qu'ils avaient dans des domaines très divers, mais dans un seul but : la compétition. Certes, ils auraient pu partir sur des bases nouvelles et sortir complètement des sentiers battus, ils en étaient capables. Mais le temps et l'argent leur manquant, ils décidèrent de travailler sur des données existantes. C'est ainsi qu'ils optèrent pour le Cabriolet Peugeot 204, une mécanique qu'ils connaissaient bien, puisque travaillant tous au Centre d'Etude Peugeot.

Afin d'être prêt pour la saison 1969, ils travaiillèrent d'arrache-pied. Et après 800h d'efforts prises sur leurs moments de loisirs et leurs week-ends, ils sont arrivés à ce qu'ils voulaient. Leur petite voiture est une réussite ; dès les premiers tours de roues, la WM P69 a été chronométrée à plus de 210km/h, avec un petit moteur 1100cc. Mais d'ores et déjà, les modifications sont prévues.

Sur leur banc d'essai, qu'ils ont monté eux-mêmes, tourne un 1300cc qui fut ensuite équipée de l'injection. Pour la petite équipe de Thorigny, la WM P69 n'est qu'une première étape, une sorte de brouillon, mais un brouillon que l'on a guère besoin de mettre au propre !

La WM P69 est carossée en stratifié (verre et résines epoxydes araldite) à partir d’une plate forme de cabriolet 204, son moteur est aussi dérivé de la 204. Retravaillé par WM, ce 1100cc atteint 100ch et permet de franchir les 210km/h. Avec le 1300cc qui développait 115ch, la voiture atteignait les 225km/h soit les performances d’une Porsche 911S d’alors.

L’année suivante, la même équipe propose un nouveau coupé, la WM P70 beaucoup plus bas et mieux profilé. Le moteur issu de la 304 n’est plus à l’avant, mais central, monté tranversalement ; il developpe 120ch. D’autres WM naitront en 1976…

Pour quoi WM enfin ? Il s'agit simplement des initiales des promoteurs de ce prototype : Gérard Welter (26 ans en 1969) et Michel Meunier (31 ans). C'est ce dernier qui pilotait la voiture avec Xavier Mathiot.

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