Peugeot          104 ZS2

 

Lorsque l'on évoque les bombinettes vendues en france avant 1980, on pense à la Golf Gti ou à la R5 Alpine.
Pourtant, en 1979, Peugeot lançait une certaine 104 ZS2.

Quand en 1972, Peugeot lance la 104, cette voiture populaire est la plus petite berline 4 portes du monde (3,58m). Produite à plus de 1.625.000 exemplaires pendant 16 ans, elle se distinguera par ses côtés économiques et ludiques. Bientôt qu'elle n'ait pas de vocation sportive, Peugeot va commercialiser en 1976 une première version sportive, la ZS, dotée d'un 1.124cm3 de 66ch. Puis en 1979, Peugeot installe le bloc 1360cm3 fraichement né de la collaboration avec Renault. Grâce aux carbus Solex 35, la puissance atteint 93ch et confère à la 10 un caractère bien trempé, grâce à un poids ne dépassant pas 780kgs. Il fallait s'acquitter à l'apoque de la somme de 38.000FF pour repartir avec l'un des 1.000 exemplaires produits, soit le prix d'une 504 standard, pour un équipement qui restait précaire, sans vitres électriques ni fermeture centralisée.

 

Extérieurement, on remarque tout de suite son look sportif peu courant sur une 104. La ZS2 se distingue grâce à ses liserés rouges sur les flancs, les sigles ZS2 sur le spoiler avant spécifique et sur le coffre. Les jantes Amil de 6" chaussées de pneus larges et les extensions d'ailes renforcent le style bodybuildé de ce lionceau. Ce qui frappe à l'intérieur, c'est le tableau de bord Jaeger et ses manos caractéristiques digne des sportives d'antan : pression d'huile, batterie, montre, compte-tours, ainsi qu'un inverseur permettant au conducteur de lire sur le même cadran la température d'huile et d'eau. Surprenant pour une petite voiture de 25 ans à vocation économique, surtout lorsque l'on sait que Peugeot facturait l'option Jaeger 3.500FF.

          

C'est à l'aide du starter que l'on démarre un moteur qui prend vie au quart de tour. Premiers tours de roues et premières sensations... En roulant sur un filet de gaz, le son qui s'échappe du moteur est celui, caractéristique, du bloc X éprouvé par les 104 et 205 au début des années 80. Dès que l'on entre en action, les double-corps Solex 35 PHHE9 laissent échapper une mélodie rauque qui nous rappelle que cette petite 104 dispose d'un tempérament plus sauvage que ses soeurs. Les poussées sont franches et les vitesses passent à la volée grâce à une boîte précise et bien étagée (mais une 5e aurait été la bienvenue...). Lorsque l'on accélère à fond, il est conseillé de bien s'accrocher au volant. En effet, la puissance parait ne jamais vouloir passer sur le train avant : il est ainsi facile de faire cirer, même avec une surmonte pneumatique (185/13 au lieu des 165/13 d'origine). La prise de roulis est également importante, malgré la rectification des ressorts en vue d'améliorer la tenue de route. Le comportement est cependant très sain et très lisible. La voiture s'inscrit en courbe et ne décroche que si on lève le pied de l'accélérateur. La position de conduite n'est pas sans rappeler la Mini en raison de l'inclinaison prononcée du volant d'une part, et d'autre part du petit gabarit de la voiture.

Le tachymètre gradué jusqu'à 200 n'est pas optimiste puisque cette vitesse (180km/h réels) s'accroche sans problème mais dans un vacarme digne d'un proto des 24H du Mans. Le 0 à 100km/h est expédié en 10,5s et la borne du 1000m est atteinte en 32,5s. Revers de la médaille, la consommation oscille entre 8 et 16litres, suivant votre humeur... Aujourd'hui, si vous trouvez une 104 ZS2 parmi la soixantaine rescapée, sachez que la côte tourne autour des 6.500€. Pas mal pour une 104 !


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