La France côté sport

 

Deux bonnes surprises attendaient les visiteurs du salon de Genève 2002. Sur un terrain inattendu, puisqu'il s'agit de voitures sportives : la Peugeot RC, un concept-car à moteur central, et la berlinette Fétish, qui marque le retour de Venturi.

Peugeot RC :

Destinés à demeurer des exemplaires uniques, les coupés RC Pique et Carreau constituent de superbes écrins pour deux mécaniques inédites : un 2.2 HDi poussé à 175 ch, et un 2.0 essence de 190 ch appelé à équiper la 206.

Inutile d'espérer croiser ces deux-là dans la rue. Les RC ne franchiront pas le stade de la production, Peugeot se montrant aussi insensible aux suppliques des amateurs que lors de la présentation de leurs nombreux prédécesseurs. Dommage.

D'autant plus qu'après les Coupé 406 ou autres 206cc, la RC contribuerait à entretenir l'image sportive et racée de Peugeot. D'autant que son architecture en ferait une auto raisonnable à la fois pour son propriétaire (c'est une 2+2 disponible en Diesel) et pour son constructeur (moteurs et transmission sont dérivés de la série).

Extérieurement identiques, les RC Pique (la noire) et Carreau (la rouge) se distinguent par leur motorisation. La RC Carreau adopte une version retravaillée du bloc 2.2 HDi avec FAP développant 175 ch. Pour parvenir à ce résultat, les ingénieurs motoristes ont modifié les pressions d'injection et le dessin des chambres de combustion. Les bielles ont été renforcées et le turbocompresseur remplacé par un nouveau. Des modifications relativement aisées à lancer en série.

Quant au 2.0 essence de 190 ch animant la RC Pique, une place lui est d'ores et déjà réservée dans la gamme 206 : on attend en effet une version sportive positionnée un cran au-dessus de la S16, et apte à menacer la Renault Sport Clio 2.0 172 ch.

Accouplés à une boîte de vitesses robotisées à six rapports, ces moteurs procurent de belles performances aux RC : 0 à 100 km/h en 6 s, 1000 m DA en 26 s, et 230 km/h maxi. Le tout avec une consommation mixte de 7,7 l/100 km d'essence, ou de 4,9 l de gazole, obtenue au prix d'une aérodynamique soignée : la RC est 10 cm plus longue, 5 cm plus large, mais 35 cm moins haute qu'une 307. Peugeot prétend être parvenu à supprimer toute déportance (SCz = 0), mais offre malgré tout un aileron rétractable pour améliorer encore l'appui à haute vitesse.

L'avant très ramassé de la RC est le signe d'une implantation reculée du bloc motopropulseur : en position centrale et transversale arrière, il participe à l'équilibre dynamique de la voiture. Les organes sont greffés sur une coque autoporteuse constituée d'une cellule en acier THLE et de panneaux en carbone.

Esthétiquement très aboutie, la RC n'emprunte que bien peu de gimmicks aux berlinettes et coupés existants. Tout au plus Peugeot insiste-t-il sur le traitement des feux arrière, dont "la glace lisse laisse apparaître trois fonctions distinctes sur des surfaces obliques, comme en 1969...". Faut-il y voir une référence aux 504cc ? A moins qu'ils ne préfigurent ceux de la future 407, attendue comme devant révolutionner le style Peugeot. Les paris sont ouverts.


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