La MVS 2.80 SPC reste un formidable coup d’audace. Celle qui deviendra la Venturi 260 SPC à la dent dure. 260 ch avec Turbo, c’est franchement bien lorsque l’on considère que la 911 Carrera de l’époque affiche 250 ch. Mais ces chevaux-là sont des purs sangs. Le couple maxi de 41 m/Kg se situe à 1750 tours/minute ! Est-il vraiment besoin de préciser qu’il ne s’agit pas d’un diesel ?

En 1990 les directives de l’environnement sont passées par là : Plus de 2000 cm3 implique l’adoption d’un pot catalytique.

Déjà le passage à l’injection avait détruit la voix de nos divas mécaniques… La SPC (sans pot catalytique) n’a pas ce souci, elle restera comme la dernière diva de Venturi. Même la 400 GT équipé d’un bi-turbo de 408 ch n’a pas son pareil. Parfois, la nuit au changement de vitesse une lueur vive et éphémère scintille dans votre rétroviseur. L’effet turbo est bien là, comme dans une voiture de course.

Le moteur central arrière de la SPC est l’un de ses principaux atouts, elle est facile à conduire, seul la boîte risque de surprendre.

On en a beaucoup parlé de cette boîte, c’est vrai qu'elle n’est pas facile d’accès et qu'elle peut sembler lente. Sur la route ce n’est pas un problème, sur circuit, l’usage du talon pointe s’avère être extrêmement efficace.

Le départ est donné. Tout de suite une drôle de sensation : cet antagonisme entre le circuit et l’univers feutré de l’habitacle. Tout y est assemblé à la main, le cuir Connoly, le bois précieux… Mais il nous faut vite revenir sur terre, l’indicateur de pression de Turbo commence son balancier incessant. La voiture freine bien lorsque l’on utilise correctement la boîte de vitesse, la tenue en courbe est excellente. Lors de la ré-accélération, la voiture prévient de tout survirage intempestif.

Au fur et à mesure, le rythme s’accélère. A peine dix minutes et nous voilà en train d’optimiser les trajectoires par un léger survirage très facile à contrôler. C’est sans aucun doute le meilleur atout de la Venturi sur ces concurrentes, son comportement est facile d’accès.

Sur circuit cette Venturi 260 SPC reste une reine qui cache bien son jeu. Sa boite courte est un petit plus, son couple est très bien adapté.

Pour rendre hommage à cette voiture, nous devons ajouter un dernier détail : Nous avons pu suivre pendant trois tours une des deux Porches Carrera Cup de course qui étaient sur le circuit. Les pneus d’origine ne pouvaient pas prétendre plus.

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